Certains parents ont hérité l’idée plus ou moins erronée, peut-être de leurs propres parents eux-mêmes, que plus on montre de la sévérité envers ses enfants et plus ceux-là bénéficieraient de l’éducation parfaite qui ferait d’eux des adultes responsables et pouvant assumer leur vie dans la société, sans encombres. Il n’est pas très sûr que la sévérité parentale consistant à dire « non » à certaines volontés de l’enfant car croyant ainsi ne pas en faire un être totalement gâté, pensant que tout est permis dans la vie et qu’il peut demander tout ce qui lui passe par la tête et être sûr que cela lui sera fourni, soit la voie la plus adéquate en matière d’éducation.
Ainsi, lorsque les parents font preuve de fermeté face aux exigences de leur enfant, ils ont dans l’idée de lui offrir ce qu’il y a de mieux concernant l’éducation. Ils ne se doutent nullement qu’il est possible de développer en lui des frustrations pouvant l’accompagner jusqu’à l’âge adulte et en faire quelqu’un qui manque d’assurance envers lui-même et garde une certaine réticence à se mêler aux autres par crainte de se faire refuser leur compagnie. Toutefois, la rigueur face à certains comportements de l’enfant est parfois conseillée lorsque l’on constate un risque de déviation pouvant mener à la délinquance. D’où la nécessité de prendre les choses en main afin que l’enfant ne se fasse pas de mal à lui-même. Dans ce cas, on ne peut pas parler de sévérité au vrai sens du terme, mais plutôt d’une tentative de communication plus réfléchie avec son enfant afin de lui éviter des chemins difficiles à gérer et pouvant l’entraîner plus loin que ce qui est censé être considéré comme étant le « droit chemin ».